Thématiques de recherche:
1/ Les troubles cognitifs dans les syndromes cliniquement isolés (CIS) dont le but est d’étudier et d’évaluer la fréquence de ces troubles lors d’un premier évènement clinique démyélinisant et ce, par une batterie adaptée de tests neuropsychologiques afin d’optimiser la prise en charge de ces affections lourdement handicapantes sur le plan moteur mais également cognitif . Un travail européen récent a démontré qu’au moins 24 % des patients présentant un CIS avaient une atteinte dans au moins un test cognitif et que cette fréquence augmentait de façon dramatique durant les 5 premières années d’évolution. Cette évaluation cognitive permettra une approche plus fine de cette affection démyélinisante acquise de plus en plus fréquente et pouvant évoluer vers une sclérose en plaques définie mais également dans l’optique de développer les techniques de remédiation cognitive, devenues impératives dans la prise en
charge de ces patients.
2/Les encéphalites auto-immunes et paranéoplasiques constituent un motif d’hospitalisation de plus en plus fréquent et sont sources d’handicaps moteur et mental. Leur diagnostic repose sur les données cliniques (tableau encéphalitique) et sur le dosage d’autoanticorps (AC) spécifiques et d’AC onconeuronaux qui doivent devenir d’indication courante voire
systématique. Ceci aura un impact thérapeutique indéniable (traitement immunologique à proposer) qui permettra une évolution clinique favorable le plus souvent surtout si on traite précocement ; mais également étiologique car la positivité d’un AC onconeuronal permettra une orientation précise vers une éventuelle néoplasie causale.
3/Le NeuroBehcet(NB) est un des premiers diagnostics différentiels à rechercher devant un tableau clinique neurologique inaugural multifocal pouvant évoquer une Sclérose en Plaques .
Pouvoir poser un diagnostic positif précocement (lors du premier événement neurologique) permettra une prise en charge thérapeutique plus ciblée et plus spécifique pour ces deux affections. Il existe des protéines de l’inflammation (InterLeukines) qui seraient plus spécifiques d’un NB , qu’on devra doser dans le sang et le LCR pour ce type de patients et notamment quand les signes extra neurologiques manquent (ceci étant décrit dans 40% des NB avérés). On pourrait donc asseoir un diagnostic plus précis et précocement.
4/Les neuropathies dysimmunes (Diagnostic positif et suivi évolutif) représentent des affections très fréquentes et souvent mal diagnostiquées. Elles peuvent être aigues ou chroniques avec des périodes d’aggravation aigue . Elles comprennent les polyradiculonévrites aigues type syndrome de Guillain Barré, les neuronopathies sensitives, les neuropathies motrices multifocales avec blocs de conduction, les neuropathies associées au gammapathies monoclonales IgM, les neuropathies sensitives à petites fibres , le syndrome POEMS et les polyradiculonévrites chroniques . Toutes ces pathologies invalidantes nécessitent un diagnostic clinique , électromyographique , et immunologique précis ; ce dernier étant basé sur le dosage d’anticorps anti-gangliosides, devenus une nécessité absolue au diagnostic de certitude. Ceci permettra une prise en charge thérapeutique optimale et précoce.
Les membres de l’équipe 3 :
- Pr Ali Pacha Lamia
- Pr Salah Sofiane Samir
- Hecham Nassima MCA
- Beghdadi Khedidja MCA
- Lakri Nabila MCA
- Kediha Mohamed Islam MCA
- Ait Hammoudi Hiba MAA
- Mostefaoui Farida MAA
- Merabtene Lydia
- Boulekouirat Saliha Dr
- Cherid Hocine Pr
- Kheddache Sihem MAA